Comment concevoir
les voies de mobilité douce
de manière écologique ?

Une infrastructure routière, ce sont des granulats, un liant historiquement issu du pétrole, chauffés pour être mieux mélangés, le tout formant un enrobé, transporté par des camions et posé in situ par un finisheur, autant de machines nécessitant du carburant et rejetant du CO2 dans l’air.

Une piste cyclable c’est bien. Écologiquement conçue, c’est encore mieux !

Comment concevoir les voies de mobilité douce de manière écologique ?

Et si votre piste cyclable - en plus d’être une invitation à utiliser vélos, trottinettes ou autres engins de glisse urbaine - pouvait, dans sa conception même, incarner votre souhait d’un aménagement réellement écologique ? Et ainsi valoriser un projet porté par votre collectivité, comme créditeur plutôt qu’émetteur de CO2 !

 

On vous explique comment ?

Cette révolution à laquelle les laboratoires d’Eiffage Route se sont attelés permet de proposer d’une part des matériaux recyclés et/ou biosourcés, mais aussi des méthodes de réalisation à la fois moins consommatrices d’énergie et plus respectueuses de l’environnement.

1. Tout d’abord, parlons recyclage

En premier lieu, plutôt que d’utiliser des granulats neufs, fraichement extraits d’une carrière, on peut privilégier le réemploi d’anciens granulats déjà présents dans la voirie. Celle concernée par votre projet cyclable ou bien une voisine ayant récemment fait l’objet d’un entretien (cycle court). En utilisant ce fraisât on recycle la matière première de la chaussée, ainsi préserve-t-on la ressource minérale de nos sous-sols, la part du recyclé pouvant varier de 30 à 100%. A vous de choisir !

2. Privilégions ensuite une ressource naturelle et renouvelable plutôt que fossile

BioKlair

Ensuite, et c’est une exclusivité Eiffage Route primée par le CIRR*, il est désormais possible de recourir à un liant, non plus pétrolier, mais végétal ou autrement dit biosourcé : ici en l’occurrence la poix de tall-oil, directement issue du recyclage du carton et du papier kraft. 

*CIRR : Comité Innovation Routes et Rues initié par le Ministère de la Transition Ecologique, piloté par l’Idrrim et associant le Cerema ainsi que des représentants des collectivités (ARF, ADF, AMF…)

3. Économisons l’énergie, encore et toujours

Biophalt

Enfin, si votre chantier le permet, il est également possible de mettre en œuvre ces enrobés à froid. Solution où les matériaux sont non pas chauffés à 175 degrés, mais employés à température ambiante, ce qui génère une économie d’énergie colossale, et donc une nouvelle baisse des émissions de CO2 relatives à votre projet de piste cyclable.

4. Pour aller plus loin, luttons contre l'imperméabilisation des sols

Fonctionnalité supplémentaire, cet enrobé végétal peut également être formulé de manière à être perméable et ainsi contribuer aux objectifs de désimperméabilisation des sols et de meilleure gestion de la ressource en eau. Votre projet cyclable devient alors compatible avec l’objectif Zéro artificialisation, fixé par la Loi Climat et Résiliences du 22 août 2021.
 

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