Comment le retraitement en place de chaussées
permet-il de réhabiliter des voiries ?

La réhabilitation des routes peut être une opération coûteuse et chronophage pour les collectivités publiques en charge des voiries. Fort heureusement, une technique durable et économique a émergé et fait ses preuves sur de nombreuses routes nationales et départementales : le retraitement en place de chaussée.
En réutilisant la chaussée existante comme base matérielle pour une nouvelle couche de roulement, cette technique offre des avantages considérables, tant sur le plan économique qu’écologique.
Dans cet article, nous vous démontrons en quoi le retraitement en place de chaussée s’impose comme la solution de premier choix pour remettre en état vos routes et voiries.

Le retraitement en place de chaussée, qu'est-ce que c'est ?

Le retraitement en place de chaussée est une technique routière éprouvée depuis plusieurs années, sans cesse remise au gout du jour grâce à l’innovation des matériels et des techniques de recyclage des matériaux. Depuis 2003, elle est régie par un guide du Setra*, et a été éprouvée sur de nombreux axes routiers français, sur plusieurs milliers de kilomètres. Ce procédé est utilisé pour réhabiliter les routes en mauvais état, en utilisant une approche économique, sobre, durable et écologique. Il consiste à réutiliser les matériaux déjà présents dans la chaussée à retraiter pour recréer, à partir de ceux-ci, une nouvelle route, régénérée sur place. 


*Setra : Service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements. Service technique français à compétence nationale du ministère de la Transition écologie dont la tutelle est exercée par la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer.

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Comment ça marche ?

Le processus de retraitement en place de chaussée commence par le broyage et le concassage de la couche supérieure de la chaussée existante. Le matériau est ensuite mélangé avec un liant d’apport, pour créer une nouvelle couche de chaussée. Celle-ci est ensuite compactée pour créer une surface plane, reprofilée et dotée d’un uni rectifié.
Pour réaliser l’ensemble du processus, l’entrepreneur des travaux est généralement équipé d’un « atelier de retraitement mobile » (machine à grande capacité qui rabote, et concasse la chaussée usagée). Celui-ci est alimenté par un camion-citerne compartimenté contenant le liant et l’eau. Son action est complétée par les matériels routiers classique (un finisseur et un compacteur), chargés respectivement d’appliquer les matériaux retraités et de les compacter en une surface lisse au roulement.

Les avantages du retraitement en place de chaussée

Le retraitement en place de chaussée présente plusieurs avantages par rapport aux techniques traditionnelles de réhabilitation de chaussées.
Tout d'abord, il permet d'économiser du temps et des coûts. Le gain de temps est assez évident à intégrer. Une opération de retraitement en place rénove en moyenne 5 à 7 000 m² de chaussée / jour ! Ce qui représente un gain de temps de 30 à 50% par rapport à un chantier de réhabilitation classique de chaussée.
Arrêtons-nous donc un instant sur les économies possibles.

à savoir

Le retraitement en place de chaussée est-il adapté à votre projet ?

Le retraitement en place de chaussée peut ne pas être approprié dans toutes les situations. Quelques sondages préliminaires et un recueil de données trafic sont nécessaires pour valider la faisabilité de la technique.

De plus, les techniques à froid nécessitent un temps de séchage ce qui sous-entend une réalisation par bonne météo, idéalement entre mi-avril et fin août.

Réhabiliter vos voiries grâce au retraitement en place de chaussée

En résumé, le retraitement en place de chaussée est une technique de réhabilitation de chaussées durable, économique et écologique qui permet de réutiliser les matériaux de la chaussée existante comme ressource de la nouvelle route, en un temps record. Elle peut être une option économique de réhabilitation des routes en mauvais état. Cette solution est par ailleurs plus respectueuse de l'environnement car moins énergivore, moins consommatrice de ressources, moins gênante pour les usagers ou riverains, et parfois créditrice en carbone dans sa version la plus écologique (liant biosourcé, sans pétrole).

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